Sur cette page, vous trouverez des informations de base concernant le parasite toxoplasma et la maladie qu’il provoque, la toxoplasmose. Le but de cette page est de démentir quelques idées imprécises, floues ou même potentiellement dangereuses à propos de la toxoplasma et la toxoplasmose qui apparaissent dans la presse ou circulent sur internet.
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- Qu’est-ce que la toxoplasma ?
La toxoplasma, dénommée scientifiquement Toxoplasma gondii, est un protozoaire parasitique très petit. En République tchèque, c’est à peu près un tiers de la population qui en est infectée ; en Allemagne, où on utilise plus de viande crue dans la cuisine, la toxoplasmose est de 5 ou 10 % plus fréquente, et en France, le nombre des infectés est encore plus haut. Une fois infectée, la personne conserve l’infection dans son corps pendant toute sa vie. Néanmoins, le parasite est considéré bénigne pour ceux qui n’ont pas un système immunitaire affaibli, il ne fait que se multiplier lentement dans certaines cellules de son hôte où il forme des kystes dans le tissu. La toxoplasma se multiplie de manière sexuée dans l’intestin des félins. Ses oocystes sont libérés dans l’environnement avec leurs déjections et ceux-ci restent infectieux pendant des mois ou des années. Tous les animaux, y compris l’Homme, peuvent être infectés par les oocystes. Le chat s’infecte en attrapant et en mangeant l’animal infecté.
- Qu’est-ce que la toxoplasmose ?
La toxoplasmose est une maladie provoquée par le protozoaire parasitique toxoplasma. On distingue plusieurs types de la toxoplasmose. La toxoplasmose aigüe se développe entre la première et la troisième semaine après l’infection et dans la majorité des cas, elle ne provoque aucun symptôme. Parfois, ces symptômes rappellent une maladie infectieuse standard : par exemple, les ganglions au niveau du cou et sous la mâchoire deviennent souvent plus grands. Chez les personnes avec des troubles graves de l’immunité (par exemple chez des malades atteints du SIDA ou chez des patients greffés), même une infection plus ancienne et latente peut se réactiver et atteindre le cerveau, ce qui peut être fatale (la mortalité est beaucoup plus haute dans les cas de la réactivation de la toxoplasmose latente que dans les cas de la toxoplasmose aigüe). Chez les autres personnes, l’infection aigüe disparaît dans quelques mois et la maladie se transforme en une toxoplasmose latente, ce qui est le type le plus fréquent. Pendant ce dernier, les malades ont dans leur sang des anticorps IgG contre la toxoplasma, et donc ils ne peuvent pas s’infecter de nouveau. Le parasite dans sa forme végétative se trouve dans les organes (par exemple dans le cerveau), les muscles ou les testicules. Le type le plus sournois est la toxoplasmose congénitale. Celle-ci concerne des femmes qui contractent la toxoplasmose durant la grossesse (ce qui n’arrive que très rarement) et la maladie se transmet de la mère au fœtus. Dans le premier trimestre de la grossesse, la probabilité de la transmission d’une infection récemment attrapée est à peu près de 15 %, les conséquences peuvent toutefois être graves (allant jusqu’à l’avortement, naissance d’un enfant avec une malformation congénitale, hydrocéphalie, microcéphalie). Si la mère contracte la toxoplasmose durant le troisième trimestre, le risque de la transmission au fœtus monte jusqu’à 70 %, mais les conséquences sont moins graves : il s’agit le plus souvent de l’inflammation de la rétine. Les médecins peuvent réduire le risque de transmission au fœtus et de sa malformation en prescrivant à la femme enceinte et au nouveau-né infecté des médicaments contre la toxoplasmose aigüe. Le dernier type de l’infection est la toxoplasmose oculaire. Celle-ci est dans la majorité des cas une conséquence de la toxoplasmose congénitale. L’inflammation de la rétine peut être répétitive et peut mener jusqu’à la perte de vision.
- Comment contracte-on la toxoplasmose ?
Actuellement en République tchèque, la toxoplasmose s’attrape le plus souvent en manipulant la terre sans porter les gants de protection et en consommant des légumes racines crus mal lavés (du carotte, du radis). Les oocystes peuvent se trouver dans le sol et risquent d’être introduits dans la maison sur les pattes ou dans le pelage des chats et des chiens. Dans beaucoup de pays, la consommation de la viande crue ou semi-crue est une source importante de l’infection. Ceci est rare chez nous, puisque c’est surtout la viande provenant de l’élevage domestique ou le gibier qui est infectieuse, pas celle qui provient de l’élevage industriel. Cependant, la manipulation avec de la viande ou la consommation des légumes coupés sur la même planche à découper que la viande peut aussi transmettre la maladie. Les kystes dans le tissu de la viande sont détruites en la chauffant pendante 10 minutes à au moins 65 dégrées ou en la posant pendant quelques jours dans les températures d’au moins -180 dégrées (et peut-être aussi en laissant la viande longtemps dans des températures légèrement au-dessus de zéro dégrées). La maladie se contracte également en greffant les organes infectés. Dans beaucoup de pays, l’eau potable insuffisamment purifiée est une source d’infection d’une grande importance ; ensuite, c’est le lait de chèvre ou de brebis cru (non pasteurisé). Selon certains résultats, il paraît que la maladie pourrait se transmettre également par un rapport sexuel non protégé. Les femmes enceintes qui n’ont pas été infecté devraient donc éviter ce type de rapport.
- Peut-on contracter la toxoplasmose auprès de son chat ?
Ça n’arrive que très rarement. Le chat attrape la toxoplasmose seulement s’il chasse dehors ou s’il est nourri de viande crue. Il ne s’infecte qu’une fois dans la vie, le plus souvent pendant sa jeunesse. Les déjections des chats infectés contiennent les kystes pendant seulement 10 jours, en plus, ces kystes doivent être à l’aire libre pendant plus qu’un jour pour devenir infectieux. Si on nettoie sa litière fréquemment, on ne risque pas d’attraper la toxoplasmose. Cependant, il n’est pas recommandable de laisser son chat se promener sur la table à manger. Les femmes enceintes ne devraient pas manipuler avec les déjections de chat et devraient limiter tout contact intime avec eux. D’après certaines données, l’infection peut se transmettre à travers des morsures et des griffures, elles devraient donc éviter les activités qui mènent à ces blessures.
- Quel traitement pour la toxoplasmose ?
Il est possible de traiter la toxoplasmose aigüe, mais il n’est pas possible de guérir la toxoplasmose latente qui remplace celle aigüe spontanément ou après un traitement. Dans la plupart du temps, la toxoplasmose aigüe disparaît avant d’être même diagnostiquée. Il est sans doute nécessaire de traiter la toxoplasmose aigüe chez les personnes avec une immunité affaiblie, par exemple chez les personnes greffées qui prennent des immunosuppresseurs. Il faut également traiter la toxoplasmose chez les femmes qui l’ont contracté pendant la grossesse ou peu de temps avant la grossesse. La toxoplasmose ne peut pas être soigné ni par des antibiotiques, qui sont censés être utilisés contre des bactéries, ni par des médicaments contre les virus. Il faut utiliser des médicaments spéciaux : la spiramycine (en cas d’urgence et seulement jusqu’à la 16e ou 18e semaine de la grossesse), la combinaison de la sulfadiazine et la pyriméthamine accompagné par l’acide folique ou la clindamycine avec la pyriméthamine.
- Existe-il un vaccin contre la toxoplasmose ?
Actuellement, on ne dispose pas de vaccin contre la toxoplasmose qui serait applicable sur les humains. Le développement du vaccin pour les chats en est à ses débuts. Pour l’instant (2016), on ne peut pas se faire vacciner contre la toxoplasmose.
- Est-il utile savoir si j’ai attrapé la toxoplasmose ?
Si vous êtes une femme et vous avez envie de tomber enceinte un jour, alors oui. Si la femme sait qu’elle a la toxoplasmose et donc qu’elle a dans son sang des anticorps contre la toxoplasma, elle ne doit pas avoir peur de la contracter pendant la grossesse et d’exposer son enfant à un risque de la toxoplasmose congénitale. Si le médecin découvre l’existence des anticorps durant la grossesse, les résultats d’examen antérieur lui aideront à prendre des décisions concernant la santé du bébé. Il est parfois difficile de constater si la femme est infectée depuis longtemps ou si la toxoplasmose est à ses débuts et il s’agit d’une grossesse à risque. Dans ces cas, le médecin devrait insister sur un autre examen médical qui se réaliserait dans quelques semaines. En cas d’une infection récente, il faudrait commencer à suivre un traitement immédiatement. Si vous découvrez avant de tomber enceinte que vous n’avez pas encore contracté la toxoplasmose, vous devriez éviter tous les sources de l’infection pendant votre grossesse, et si vous remarquez des symptômes suspects (ganglions au niveau du cou et sous la mâchoire), vous devriez insister sur des examens médicaux. Chez les femmes qui ne sont pas infectées, on recommande (et dans certains pays, on le fait obligatoirement) de faire des examens de sang répétitifs. Chez les hommes, le fait de savoir s’ils ont la toxoplasmose ou pas n’a pas tellement d’importance. En fonction des résultats, ils peuvent décider s’ils devraient éviter les sources d’infection.
- Quel est le danger de la toxoplasmose pendant la grossesse ?
La toxoplasmose à long terme (pour toute la vie), appelé aussi la toxoplasmose latente, ne met pas la grossesse en danger. Seulement une infection récente, qui s’est produite durant la grossesse ou juste avant la grossesse, est dangereuse. Dans ces cas, il est possible que l’infection se transmet au fœtus et causera sa malformation. Dans le premier trimestre, la probabilité de la transmission d’une infection récemment attrapée au fœtus est à peu près de 15 %, les conséquences peuvent toutefois être très graves (allant jusqu’à l’avortement, naissance d’un enfant avec une malformation congénitale, hydrocéphalie, microcéphalie). Si la mère contracte la toxoplasmose durant le troisième trimestre, le risque de la transmission au fœtus monte jusqu’à 70 %, mais les conséquences sont moins graves : il s’agit le plus souvent de l’inflammation de la rétine. Les médecins peuvent réduire le risque de transmission en prescrivant des médicaments contre la toxoplasmose aigüe (mais pas en prescrivant des antibiotiques standards).
- Je suis enceinte, devrais-je me séparer de mon chat ?
Certainement pas. Un chat qui ne se promène pas en dehors de la maison, ne chasse pas et n’est pas nourri de viande crue n’attrapera probablement jamais la toxoplasmose et ne représente aucun risque pour une femme enceinte. Contracter la maladie de son chat n’arrive que très rarement. Il ne s’infecte qu’une fois dans la vie et après qu’il s’infecte, ses déjections ne sont infectieuses que pendant 10 jours. Cependant, il n’est pas recommandable que les femmes enceintes manipulent avec les déjections et avec de la viande crue, qu’elles travaillent la terre ou que le chat marche sur la table à manger ou sur le bloc-cuisine. Il faut également laver le plancher plus souvent si on partage la maison avec des chats ou des chiens.
- Je la toxoplasmose, puis-je tomber enceinte ?
Si cela fait plus qu’un an que vous l’avez contracté et vous n’avez pas de symptôme suspect (des ganglions au niveau du cou et sous la mâchoire, de la température, la torpeur et des maux de tête qui reviendrait tout le temps) et vous n’avez pas une immunité affaiblie, il s’agit presque sans doute de la toxoplasmose latente et vous n’avez rien à craindre. En comparaison avec celles qui ne sont pas infecté, vous êtes même à l’avantage : vous ne risquez pas de contracter la maladie pendant la grossesse et de la transmettre à votre enfant. Si vous avez récemment découvert que vous avez une toxoplasmose aigüe (par exemple à base d’un taux d’anticorps élevé IgM et IgA) ou vous pensez que vous pourriez avoir une toxoplasmose aigüe, consultez votre grossesse planifiée avec votre médecin et idéalement avec un expert spécialisé en maladies infectieuses.
- J’ai la toxoplasmose, devrais-je aller faire un IVG ?
Certainement pas. Il est très probable que vous avez une toxoplasmose latente et donc que vous l’avez contracté il y a longtemps, vraisemblablement dans votre enfance, et votre enfant n’est donc pas en danger. Si les médecins ont constaté la toxoplasmose pendant votre grossesse et qu’ils ont observé un taux d’anticorps élevé, y compris les anticorps IgM ou IgA, vous et votre enfant avez besoin d’une surveillance médicale régulière. Au cas où ils constatent une transmission de l’infection au fœtus, il serait convenable de considérer un IVG.
- Un examen de laboratoire a relevé la présence des anticorps IgM positives dans mon sang. Cela veut dire que j’ai une toxoplasmose aigüe ?
C’est possible, mais pas sûr. Pour déterminer le stade de l’infection, il faut connaître les résultats des autres indicateurs : l’IgG, l’IgA, le test de fixation du complément, l’immunofluorescence indirecte (IFI), l’avidité des IgG… Il est souvent nécessaire de répéter le prélèvement. Les résultats du prélèvement sanguin doivent être interprétés par un spécialiste dans le domaine, et même lui, il a souvent besoin de voir les résultats de plusieurs examens pour indiquer si le taux d’anticorps est en train d’augmenter ou de diminuer. Je vous recommande de vous adresser à la docteur Markéta Geleneky de la Clinique des maladies infectieuses de l’hôpital Na Bulovce à Prague, ou au docteur Petr Kodym du Laboratoire national de référence de la toxoplasmose à Prague.
- J’ai contracté la toxoplasmose pendant la grossesse, devrais-je aller faire un IVG ?
Du calme, pour le moment non. Tout d’abord, il faut vérifier que vous l’avez effectivement contracté pendant la grossesse, ce qui n’est souvent pas du tout évident après le premier examen. Si vous l’avez en effet attrapé durant votre grossesse, il faut savoir que la probabilité que l’infection se transmet au fœtus et cause sa malformation est plutôt faible. Dans le premier trimestre, elle est seulement de 15 %. Dans le troisième trimestre, la probabilité est de 70 %, mais le résultat de la transmission n’est pas une malformation de l’enfant. La raison pour faire un IVG sont des malformations du fœtus, pas la toxoplasmose elle-même ou la présence des anticorps.
- J’ai contracté la toxoplasmose pendant la grossesse et elle s’est transmise à l’enfant, devrais-je aller faire un IVG ?
Une transmission à l’enfant, notamment si elle ne se produit pas aux débuts de la grossesse, ne doit pas forcément conduire à une malformation de l’enfant. La raison pour faire un IVG sont des malformations du fœtus, pas la toxoplasmose elle-même.
- J’ai contracté la toxoplasmose pendant la grossesse, elle s’est transmise à l’enfant et il s’avère qu’il y a une malformation, devrais-je aller faire un IVG ?
Cela dépend du caractère de la malformation et de votre situation familiale. Vous devriez faire confiance aux recommandations des médecins/spécialistes.
- Où faire un test de la toxoplasmose ?
Un test de la toxoplasmose se fait à partir du prélèvement sanguin et peut être réalisé dans la plupart des laboratoires de diagnostic microbiologiques ou parasitologiques. N’importe quel médecin généraliste, gynécologue ou spécialiste en infectiologie peuvent prescrire un examen, mais ils ne sont pas très contents de le faire sans une raison solide. Un argument solide pour aller faire l’examen seraient la présence des symptômes de la toxoplasmose, tels que des ganglions au niveau du cou ou sous la mâchoire, accompagnés par des symptômes qui rappellent la grippe (surtout si vous êtes enceinte). Si le test vous a été prescrit par votre médecin, la somme, qui peut dépasser 1000 couronnes, sera remboursé par votre mutuelle (en République tchèque). Dans le cas d’un laboratoire privée, le test peut vous coûter plus que 500 couronnes. Plusieurs fois au cours l’année, le laboratoire de professeur Flegr de la Faculté de sciences naturelles de l’Université Charles de Prague organise des examens de la toxoplasmose gratuits. L’examen est censé être pour des bénévoles appartenant au groupe Pokusní králíci (pokusnikralici.cz). Si vous avez envie de faire le test, nous pourrions vous examiner, mais il nous faut un échantillon de votre sérum sanguin. Cet examen révélera si vous êtes sérologiquement négatifs ou si vous avez un taux d’anticorps faible (ce qui signifierait que vous avez une toxoplasmose latente). Si les résultats indiquaient une toxoplasmose aigüe, il faudrait le confirmer par un examen diagnostique non-anonyme dans un laboratoire spécialisé. La diagnose est posée par un médecin spécialisé en maladies infectieuses.
- Les examens ont relevé que je n’ai pas d’anticorps contre la toxoplasma dans le sang, est-ce que cela veut dire que je ne suis certainement pas infecté ?
Effectivement, c’est très probable. Vous devriez faire des efforts pour que cela reste comme ça. Néanmoins, dans un petit pourcentage des cas (à peu près de 5 à 9 %), les résultats ne sont pas univoques. En plus, chez des personnes plus âgées, le taux d’anticorps dans le sang contre la toxoplasma peut être tellement faible que les tests donnent un faux résultat négatif. Des fois, il est suffisant de répéter l’examen, mais très souvent, les résultats restent équivoques. Ils devraient être interprétés par des spécialistes, à Prague idéalement par le Laboratoire national de référence de la toxoplasmose.
- Les examens ont prouvé que j’ai des anticorps contre la toxoplasma dans le sang, devrais-je subir un traitement ?
Il est fort probable que vous n’avez qu’une toxoplasmose latente. Le parasite est enkysté dans votre corps et vous avez un taux d’anticorps IgG faible ou moyen dans le sang. Traiter la toxoplasmose latente n’est pas nécessaire ni possible. Si vous avez un taux d’anticorps (surtout des anticorps IgM et IgA) très haut, il est possible que vous ayez la toxoplasmose aigüe et dans ce cas, vous devriez la traiter si vous avez un système immunitaire affaibli, une lésion ou vous êtes enceinte. Bien sûr, affirmer que vous avez une toxoplasmose aigüe et qu’il vous faut un traitement ne peut qu’un spécialiste dans le domaine. Si vous êtes enceinte et vous avez effectivement la toxoplasmose aigüe (dont la présence est confirmée par des examens de contrôle), vous devriez avoir un traitement. Attention, la toxoplasmose ne peut pas être soigné par des antibiotiques, qui sont censés être utilisés contre des bactéries, ni par des médicaments contre les virus. Il faut utiliser des médicaments spéciaux : la spiramycine (en cas d’urgence et seulement jusqu’à la 16e ou 18e semaine de la grossesse), la combinaison de la sulfadiazine et la pyriméthamine accompagné par l’acide folique ou la clindamycine avec la pyriméthamine.
- Est-il vrai que la toxoplasmose entraîne un risque élevé d’un accident de la route ?
Effectivement, la toxoplasmose prolonge le temps de réponse (les réactions arrivent plus tard chez les personnes infectées) et cela augmente le risque d’un accident de la route. Cela concerne le chauffeur, mais aussi le piéton. Ceux qui sont infectés, surtout ceux rhésus négatifs, devraient conduire avec précaution et ne devraient pas exercer le métier d’un chauffeur professionnel ou d’un contrôleur aérien. Le temps de réponse se prolonge au fur et à mesure que la maladie évolue, mais la probabilité d’un accident diminue (c’est car la personne infectée s’habitue à avoir des réactions plus lentes).
- Est-il vrai que la toxoplasmose augmente le risque d’avoir une maladie mentale ?
Effectivement, la toxoplasmose augmente le risque d’avoir par exemple la schizophrénie, des troubles bipolaires ou un trouble obsessionnel compulsif. De l’autre côté, elle diminue le risque d’une dépression unipolaire et d’une phobie. Mais la toxoplasmose elle-même ne suffit pas pour développer une maladie mentale, certaines prédispositions génétiques sont également nécessaires. La probabilité qu’une personne tombe malade de la schizophrénie est à peu près de 1 %, chez ceux qui ont la toxoplasmose, la probabilité augmente de 2,6 fois. Les troubles bipolaires sont deux fois plus communs et le trouble obsessionnel compulsif trois fois plus commun. Si vous avez contracté la toxoplasmose et vous avez l’impression de pouvoir lire les pensées des autres ou que quelqu’un lit vos pensées et vous suggérer ses pensées, il est fort possible que vous soyez tombés malades et vous devriez consulter un médecin. Faites-le immédiatement, tant que c’est vous qui décide de votre vie, pas la toxoplasma. Ceci s’applique aussi à ceux qui ne l’ont pas contracté. Rappelez-vous qu’on n’est jamais si près de maladie qu’en santé et qu’une maladie mentale peut concerner n’importe qui.
- Est-il vrai que la toxoplasmose change le comportement des personnes infectées ?
Effectivement, la toxoplasmose change le comportement et la nature des personnes infectées ; elles sont plus désordonnées, moins fiables et elles ne s’intéressent pas à grande chose. Les femmes infectées sont plus chaleureuses et aiment passer leur temps entourées du monde, les hommes infectés sont par contre plus réservés et enfermés en eux-mêmes. Ils sont plus méfiants, tandis que les femmes sont crédules. Les hommes infectés n’aiment pas agir dans les règles et des normes de la société, les femmes se comportent de manière complètement opposée. La plupart de ces changements s’approfondi au fur et à mesure de l’évolution de la maladie. Néanmoins, il est important mentionner que les changements sont plutôt petits. On ne peut pas déduire si quelqu’un est infecté ou pas à partir de son comportement. Mais en comparant un groupe de 30 personnes qui sont infecté avec un autre qui ne l’est pas, il est possible d’indiquer, à partir d’un questionnaire psychologique, lequel de ces deux groupes est celle infecté par la toxoplasmose.
- Est-il vrai que si j’ai la toxoplasmose, il est plus probable que j’aie un fils qu’une fille ?
Les recherches ont démontré que les femmes avec une toxoplasmose latente et avec un taux d’anticorps élevé (donc celles qui ont attrapé la maladie au maximum 2 ans avant d’être tombé enceinte) ont deux fois plus grandes chances d’avoir un fils qu’une fille. Et par contre, celles qui ont un taux d’anticorps faible (donc celles qui ont la toxoplasmose depuis longtemps) ont plus de chances d’avoir une fille. Mais vu que le sexe de l’enfant est influencé par d’autres facteurs, il est impossible de dire simplement que les femmes avec une toxoplasmose latente aient plus de fils.
- Est-il vrai que ceux qui sont rhésus négatifs ont plus de chance de contracter la toxoplasmose ?
Les personnes ayant rhésus négatif ou rhésus positif ont la même chance de contracter la toxoplasmose. Mais il est vrai que les personnes avec rhésus négatif sont beaucoup plus sensibles aux effets de l’infection. Leur temps de réponse se prolonge immédiatement après avoir contracté la maladie et le prolongement est plus marquant que chez ceux qui sont rhésus positifs. Chez les rhésus négatifs, il y a plus de chance qu’ils soient impliqués dans un accident de route.
- Où est-ce que je peux trouver plus d’informations concernant la toxoplasmose ?
Par exemple dans le livre Watch out for Toxo!: The Secret Guide to Practical Science. Vous retrouverez d’autres informations également sur la page de Markéta Geleneky, notre plus grande spécialiste dans le domaine de la toxoplasmose congénitale (www.toxoplasmoza.cz).
- Qui a créé cette page ?
Cette page a été créé par l’équipe de professeur Jaroslav Flegr de la Faculté des sciences naturelles de l’Université Charles de Prague. Nous nous intéressons à la problématique de la toxoplasmose depuis plus d’un quart de siècle. Toutefois, nous sommes des biologistes, pas des médecins. Nous remercions la docteur MUDr. Markéta Geleneky, le docteur RNDR. MUDr. František Stejskal, Ph.D. et le docteur RNDr. Petr Kodym, CSc. qui nous ont aidé avec les questions concernant la thérapie et le diagnostic de la maladie. Le but de cette page est de fournir au public des informations objectives à propos des risques de la santé qui accompagnent la toxoplasmose, un des parasites les plus répandus chez nous. Notre objectif est également de démentir quelques idées imprécises, floues ou même potentiellement dangereuses à propos de la toxoplasma et la toxoplasmose, qui apparaissent dans la presse ou circulent sur internet. La connaissance de base que le lecteur (et surtout la lectrice) devrait emporte est celle-ci : il est bien sûr meilleur de ne pas attraper la toxoplasmose, mais si on l’attrape, ce n’est pas une tragédie. À peu près un tiers de la population est infecté. Ensuite, la source de l’infection la plus courante est légume racine non lavé et la terre, pas le contact avec un chat. Et enfin, avoir la toxoplasmose pendant la grossesse ne met pas toujours l’enfant en danger, et elle n’est surtout pas une raison pour faire un IVG.